Comment les espèces animales travaillent ensemble dans la nature ?

La vie est bien meilleure avec des amis, c’est une vérité. Et c’est aussi vrai pour les humains que pour de nombreuses espèces animales. Ce n’est donc pas étonnant que certaines espèces aient trouvé des moyens de compter les unes sur les autres pour se nourrir, se loger et se protéger des prédateurs. C’est ce qu’on appelle la symbiose. Plus particulièrement, c’est le cas lorsque deux espèces forment une relation mutuellement bénéfique pour les deux parties.

Le buffle d’eau et les aigrettes

Les aigrettes sont des oiseaux qui vivent d’insectes. Et dans la savane, ils ont trouvé l’endroit idéal pour en trouver. En effet, cette espèce est omniprésente sur les buffles d’eau. De leur haut perchoir, ils peuvent ainsi mieux voir les insectes et se précipiter pour les attraper. Cependant, ils ne se contentent pas de faire un tour gratuit en dos de buffle. Ces oiseaux gagnent leur place en éliminant les insectes nuisibles comme les puces et les tiques du buffle d’eau. De plus, ils ont un sens aigu du danger et sont capables d’alerter leur hôte s’il y a un danger à proximité.

Les coccinelles et les acariens

Les dendroctones du pin ponderosa prospèrent en mangeant les arbres. Ils y pondent également leurs œufs pour que leurs larves puissent manger sur place au fur et à mesure de leur développement. Cependant, ils ne sont pas les seuls insectes à utiliser cette astuce. Les larves de dendroctones qui se développent plus rapidement mangent leurs rivaux pour réduire la compétition. Et lorsque les dendroctones adultes se rendent à leur prochain repas, ils transportent des acariens sur leur dos. Plus particulièrement, cela permet à ces derniers de voyager gratuitement, mais aussi d’avoir accès à de la nourriture. En échange, les acariens mangent les oeufs ou les larves qui n’appartiennent pas aux dendroctones. Ainsi, la compétition est réduite et les deux espèces se préservent toutes seules.

Les autruches et les zèbres

Les zèbres et les autruches travaillent ensemble pour rester à l’affût des prédateurs. Indubitablement, les zèbres et les autruches sont tous deux des proies pour les animaux carnivores. En tant que tels, ils doivent chacun maintenir une vigilance accrue face au danger. Le problème vient du fait que les zèbres, bien qu’ils aient une excellente vue, ces derniers n’ont pas vraiment un bon odorat. Par contre, les autruches ont un bon odorat, mais une vue médiocre. Par conséquent, comptant sur les yeux du zèbre et le nez des autruches pour tenir les prédateurs à distance, les deux espèces traînent toujours ensemble.

Les tarentules noires de Colombie et les grenouilles

La tarentule noire de Colombie et la grenouille cohabitent pour survivre. A priori, on pourrait penser que la tarentule noire de Colombie ne mange pas la grenouille parce qu’elle est empoisonnée. Néanmoins, leur relation est bien plus compliquée. Ces araignées et grenouilles spécifiques ont été trouvées dans la même région, et vivent même dans les mêmes terriers. En réalité, les grenouilles sont protégées des araignées et les restes du repas de l’araignée sont également protégés par ces batraciens. Alors, qu’est-ce que les tarentules obtiennent en retour ? Pour sa protection contre les autres prédateurs, les grenouilles mangent des fourmis et autres insectes qui pourraient exterminer les œufs de la tarentule.

Les crocodiles et les pluviers d’Égypte

Le partenariat animalier entre le crocodile égyptien et le pluvier est une coopération unique. Et d’ailleurs, il faut presque le voir pour le croire. Le crocodile ouvre béatement sa grande bouche en exposant ses crocs, par la suite, le pluvier y trouve sa nourriture en la retirant des dents du reptile. En matière de courage, le pluvier est un bel exemple, car il en faut beaucoup pour se faufiler entre ces mâchoires tranchantes. Et pendant que l’oiseau mange, ce dernier garde les dents du crocodile propres et saines.

La relation symbiotique entre une crevette pistolet et les gobies

Les crevettes pistolet sont de féroces prédateurs qui peuvent claquer leurs griffes aussi rapidement qu’un jet d’eau. En revanche, ils sont aussi très vulnérables face aux autres prédateurs en raison de leur mauvaise vue. Alors, la crevette pistolet a développé un partenariat avec des poissons-gobies. Ces derniers ont une excellente vue. Pour coopérer, les gobies restent en contact avec les antennes de la crevette et le signalent si un danger est proche. De cette façon, le poisson comme la crevette s’assurent d’échapper aux autres prédateurs.

Certaines espèces ont vraiment une collaboration dans la nature

Nous avons tendance à penser qu’il y a des proies d’un côté et des prédateurs de l’autre, mais la réalité est pourtant différente. Certes, ce scénario existe, mais des espèces n’hésitent pas à collaborer comme nous avons pu le préciser. Par exemple, les hérons de bétail et le buffle d’eau peuvent travailler ensemble dans la savane.

  • Il suffit de regarder les reportages animaliers pour découvrir une véritable symbiose dans la nature.
  • Il n’est pas rare lorsqu’un loup se retrouve seul qu’il soit guidé par un corbeau puisqu’ils peuvent s’aider mutuellement.
  • Les coléoptères et les acariens charognards sont aussi réputés pour travailler dans la même équipe.
  • Les zèbres et les autruches partagent une même problématique puisqu’elles sont des proies faciles pour certaines espèces.
  • Comme les zèbres ont une vue très développée et un bon odorat, ils peuvent aider les autruches en faisant preuve d’intelligence au quotidien.

Finalement, les humains ont tendance à se détester, mais ils peuvent aussi s’entraider. Cela est aussi envisageable dans la savane puisque les espèces pour survivre doivent compter les unes sur les autres lorsque cela est possible bien sûr. Vous serez donc plus surpris désormais à l’idée d’une telle collaboration.